27 novembre 2006

La problématique reconnaissance par les pairs d'un institut hors-pair

Pr Brodard et Dr Taupin (Laboratoire d'économie quantique)





Le statut académique de l’économie quantique est encore très incertain. L’Université ne considère pas encore avec le sérieux qu’elle mérite cette discipline nouvelle. Les lumières et révolutions conceptuelles qui ont surgit de notre Institut n’ont jusqu’à maintenant suscité chez nos confrères que de l’indifférence si l’on excepte les quelques chercheurs dont les travaux vont très exactement dans le sens des nôtres ; ainsi, pour ne citer que les plus connus, Lyndon LaRouche et le prix Nobel d’économie Maurice Allais nous ont fait l’honneur, dans les colonnes de leurs propres tribunes, de nous exprimer ouvertement leur mépris ; il est vrai que si les fondements théoriques de leurs travaux sont pour ainsi dire identiques aux nôtres, il n’en va pas de même de leurs présupposés philosophiques et de leurs ambitions pratiques qui nous sont en tous point opposés; leur absolue ignorance de la mysosophie laisse voir l’abîme cosmique qui nous sépare de ces gens.
Animés par une ambition juvénile ou bien, pour les plus anciens, par une soif de reconnaissance académique trop longtemps altérée, quelques uns des chercheurs les plus zélés de l'Institut de Vaubadon ont mit en branle un vaste programme de lobbying auprès des Institutions savantes les plus respectées. Quitte à en oublier le labo. Cachant mal leur mépris pour les collègues moins combatifs ils veulent en découdre avec l'establishment de la science et déclarent avec morgue à ceux qui s'imaginent que la vérité triomphe sans combat qu'ils ne laisseront pas étouffer les lumières de l'économie quantique sous le boisseau de l'ignorance et du mépris.

Ainsi, au Collège de France, la ténacité fanatique de Pécuchard avait commencé à donner quelques fruits. C'était à la fin du siècle et M. Régis Debray assurait l'Institut de Vaubadon de son soutient enthousiaste à la cause de l'économie quantique. Seulement il nous lâcha fin 1999 à la suite de la publication du pamphlet de son collègue le professeur Bouveresse, Prodiges et vertiges de l’analogie (Raisons d’agir éditions, 1999). Le philosophe s’y inquiétait de la multiplication des abus de la référence à Gödel dans des disciplines par nature totalement étrangères à la logique mathématique. Avec cette saine dénonciation des abus des Belles Lettres dans la pensée, M. Régis Debray était sérieusement remis à sa place quant à la manière dont il s’est sentit fondé à appliquer le fameux théorème de Gödel à la science politique. Or ce petit livre paraissait à la suite de cette Affaire Sokal qui défraya la chronique du monde savant et mondain. Dans cette affaire, où bien des têtes très en vue sur la scène intellectuelle française se sentirent visées, Bouveresse se rangea au côté du physicien Sokal dont le canular avait mis en épingle les usages abusifs par les littéraires de la physique quantique . Celle-ci en effet, avec son aura d’étrangeté, exerce sur les lettrés (surtout les français semble-t'il), une fascination qui les incline à y faire référence de manière quasi-compulsive dans leurs travaux - probablement pour impressionner, suppose Alan Sokal. Ce nouvel éclairage médiatique ne manqua pas de donner à nombre d’intellectuels français de grand renom des faux airs de Diafoirus ayant troqué leur latin contre quelques équations. La réaction de ceux qui se sentirent visé fut d'une grande virulence et se caractérisa par un déplacement du débat sur le terrain d’une sorte de patriotisme intellectuel où ces attaques furent interprétées comme comme étant l'expression de la francophobie d’une certaine intelligentsia américaine scientiste et réactionnaire - voire d'une propagande anti-française. Dans un tel contexte, porter le flambeau de l’économie quantique ne pouvait que porter atteinte au crédit de la nouvelle science fondée par M. Régis Debay, la toute jeune médiologie - dans l’immédiat tout au moins.

Libellés : , ,