30 mai 2007

Anima Mundi

Extrait du journal de mon grand-père:
Depuis la fin du paléolithique l'homme sédentarisé, qui n'a fait que refouler son âme nomade, ne voyage que pour effacer la mauvaise crasse paysanne avec laquelle il s'est embrenné à force de piétiner toujours la même terre. Dans la langue française ce prurit voyageur aurait du s'exprimer par une verbe tel que "se dépaysanner". Mais le mot étant trop laid pour le goût français, on lui préféra le verbe se dépayser qui occulte le besoin de se sentir moins plouc en insistant sur le besoin de changer de paysage.

Libellés :