Aliéné?
Depuis lors, je pris l’habitude d’analyser mes pensées ; j’explorais ainsi mon propre psychisme. Et les zones plus troubles de ma conscience étaient scrupuleusement ratissées par ce travail introspectif ; le moindre petit mot pensé était consigné dans mon journal avec le soin maniaque d'un botaniste composant son herbier. C’est ainsi que je commençais à découvrir que mes pensées se composaient de mots dont je ne connaissais même pas la définition ; des mots dont je n’avais jamais entendu parler peuplaient les zones labiles de mon subconscient. Quelle ne fut pas ma stupeur quand, un beau jour je confiais mon cahier à l'abbé Sainte-Truelle ; celui-ci me révéla que de longs paragraphes de mon journal intime étaient écrit en vieux norois !
Libellés : langage
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